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GAFSA elmanajem
16 février 2011

Le sang et le jasmin La nuit aura à peine passé.

Le sang et le jasmin

 

 

La nuit aura à peine passé. Jeudi soir, le dictateur Ben Ali était obligé de tourner casaque. Trois jours à peine après avoir qualifié de « terroristes » celles et ceux, tout un peuple en somme ou quasi, qui osaient se dresser face à ses affidés en armes, sa nouvelle intervention, télévisuelle, l’obligeait à lâcher du lest, en paroles. Le Figaro d’hier n’excluait pas que ce pouvoir ait mis en scène les « manifestations de joie » qui ont été complaisamment relayées par ses médias aux ordres. Cela devait suffire aux « partenaires » étrangers, français et européens au premier chef, pour trouver l’ensemble « encourageant », après avoir fermé les yeux sur la répression sanglante d’un pays qui se soulève contre un despote et son entourage corrompus, depuis plus d’un mois. Et sur la nature de ce régime depuis tant d’années. 
Mais, dans le même temps et derrière ces images, les armes ont encore craché leur feu, tuant au moins dix de ces Gavroche de Tunis et d’ailleurs, descendants insoumis 
de « l’Enfant au jasmin ».

Au XIXe siècle, Flaubert écrivait que « le climat y est si doux qu’on oublie d’y mourir ». Nicolas Sarkozy a servi cette citation sur un plateau, voilà à peine deux ans, lors d’un de ses voyages officiels. En compagnie de Laurence Parisot, présidente du Medef, il était venu vanter une de ses destinations favorites « pour nous plus importante que de nombreux pays européens ». Vantant, tiens, tiens, sa mise à bas des 35 heures, la fin des grèves et bientôt la casse des retraites, il disait s’y trouver « dans un pays proche du mien »… Quant au despote, Ben Ali se voyait salué pour l’engagement « dans la promotion des droits universels et des libertés fondamentales » ou encore pour le « respect des individus ». Après tout, la Tunisie ne serait-elle pas pour ceux-là et leurs «partenaires» de l’Europe libérale ce qu’est l’Égypte pour les États-Unis, les affaires en plus ? Au «top 10» des meilleures destinations touristiques, quatrième mondial en termes d’«opportunité» de spéculation immobilière, le pays est aussi à 40% dépendant de la France pour son commerce extérieur. Délocalisations et mise au chômage d’un côté de la Méditerranée ; bas salaires, musellement des salariés, des citoyens, de l’autre côté. 
Mais, là-bas comme ici, bien des choses ont bougé dans 
les esprits depuis 2008.

Le sang de nouveau versé, ajouté au miel des mots, a cimenté la colère. La brèche ouverte est devenue capitulation en rase campagne. L’état d’urgence n’y changera rien. La veille, il consentait à ne rester que jusqu’à 2014 ; hier, Ben Ali a dû se résoudre à limoger son gouvernement et à ramener à six mois l’échéance de législatives. Voilà qui ne peut qu’encourager un peuple affamé, une jeunesse intelligente, qualifiée et mobilisée, et tous ceux qui, des journalistes, juristes, artistes aux syndicalistes et opposants politiques, ont subi et subissent cet État policier, arrestations et emprisonnement arbitraires – on songe ici en particulier à Hamma Hammami, porte-parole du Parti communiste des ouvriers de Tunisie. Ils doivent être libérés, tous, immédiatement.

Le peuple tunisien n’a rien cédé de ses exigences. Il peut trouver dans ces reculades la preuve de sa force et en puiser de nouvelles. Salariés et citoyens, des deux rives de notre berceau commun, ont tout à gagner à se soutenir. Ensemble, cette journée de samedi sera celle, internationale, de soutien à un peuple debout, sûr de son droit et qui en réclame l’effective application, et d’interpellation de celles et ceux qui, de l’Élysée à Bruxelles, de Strasbourg à New York, se sont surtout fait remarquer par leur silence complice.

Michel Guilloux

La Révolution de Jasmin ne doit pas être trahie ni confisquée au peuple tunisien

Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité

 

Le surgissement de la jeunesse et du peuple tunisien sur la scène mondiale est une très bonne nouvelle pour tous les peuples du monde. Il montre qu’une voie de l’émancipation est possible. Ils sont en train de faire la première révolution de ce 21e siècle. Nous sommes à leurs côtés ; aux côtés de toutes les forces démocratiques.

Nous souhaitons ardemment que ce peuple sage, tolérant, cultivé réussisse la transition démocratique. Ils ont d’autant plus notre soutien que nous avons à cœur de laver l’honneur souillé de la patrie des droits de l’homme par les dirigeants de notre pays et ceux de l’Union Européenne qui auront soutenu l’autocrate dictateur corrompu Ben Ali et sa clique jusqu’à la dernière minute. Il se dit aujourd’hui que nos ministres et le président de la République lui-même auraient mal apprécié la situation ou auraient fait des erreurs d’appréciation à cause de certains services d’Etat mal renseignés. Ce serait risible si ce n’était si triste. Il ne s’agit pas d’erreurs. Il s’agit d’une politique. Cela a été leur politique, décidée en conscience parce qu’ils se situent de ce côté de la barrière : celui des puissants contre la démocratie et les peuples. Non seulement cela ne grandit pas notre pays, mais cela lui cause et lui causera un lourd préjudice.

Nous souhaitons maintenant que les autorités provisoires tunisiennes créent les conditions pour assurer la sécurité des populations et mettent fin à la terreur, aux exactions et  aux pillages commis par des bandes dont tout indique désormais qu’elles sont liées au clan des vaincus. La Révolution de Jasmin ne doit être ni souillée, ni trahie, ni volée au peuple tunisien qui n’a pas pu voter librement depuis 23 ans. Cette révolution ne doit être ni détournée ni confisquée. Rien ne serait pire que des faux semblants, qu’un aménagement du régime sans Ben Ali ; cela est vrai pour les principes démocratiques mais cela est aussi vrai pour la vie économique et sociale. Ce qui a été confisqué par l’ancien régime doit être rendu au peuple. L’Union Européenne, qui a des accords de coopération et d’association avec la Tunisie, doit dans la période actuelle être active pour reconnaitre le droit du peuple tunisien de choisir sa voie démocratique vers le changement qu’il souhaite, dans le respect du pluralisme politique mais aussi dans le respect de sa liberté de disposer de sa souveraineté économique et d’évoluer vers le progrès social .

Les travailleurs, la jeunesse et le peuple tunisien tout comme les forces progressistes peuvent être assurés de notre vigilance.

Un photographe français tué à Tunis

 

 

Un photographe franco-allemand de l'agence EPA Lucas Mebrouk Dolega, 32 ans, est décédé dimanche à Tunis de ses blessures à la tête, après avoir été "délibérément pris pour cible" vendredi par la police tunisienne, accusent son agence et Reporters sans frontières (RSF).

Le jeune photographe, né à Paris de mère allemande, journaliste, et de père français, médecin, couvrait les manifestations à Tunis devant le ministère de l'Intérieur, quand il a été atteint vendredi en début d'après-midi par un tir de gaz lacrymogène tiré "à bout portant" par un policier tunisien, selon un de ses confrères, Julien Muguet.

Touché à l'oeil et à la tempe gauche, il avait été opéré en soirée à l'Institut national de neurochirurgie de Tunis, puis placé en coma artificiel après que son état se fut dégradé.

Samedi les services consulaires français s'étaient montrés très pessimistes qualifiant son état de "très critique".

Pour le responsable du bureau d'EPA (European Pressphoto Agency) à Paris, Horacio Villalobos, la mort de Lucas est un "véritable assassinat".

"Si un policier tire, comme ça a été le cas, une grenade lacrymogène à cinq mètres de distance en visant la tête, c'est dans l'objectif délibéré de blesser et même de tuer. Pour moi, en tant que collègue et ami de Lucas, je considère qu'il s'agit d'un véritable assassinat. Ce n'est pas une balle perdue", a déclaré M. Villalobos.

L'organisation Reporters sans frontières (RSF) a d'ailleurs demandé que "toute la lumière soit faite" sur le décès du photographe et sur l'éventuelle responsabilité des forces de l'ordre tunisiennes.

"Toute la lumière doit être faite sur cette tragédie, et l'enquête doit explorer la piste d'un acte intentionnel de la part des forces de l'ordre. Nous soutiendrons, dans tous les cas, les poursuites engagées par les proches de la victime, le cas échéant", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Lucas Mebrouk Dolega, rappelle RSF, "est le premier photographe français mort dans l'exercice de ses fonctions depuis 1985, et le premier journaliste étranger à trouver la mort en Tunisie".

Horacio Villalobos a par ailleurs indiqué avoir reçu, en fin de matinée, "un appel de l'Elysée" proposant son aide et souligné "l'aide constante apportée par l'ambassade de France depuis le début".

Les vivres commencent à manquer à Tunis

 

Les Tunisiens se mobilisent pour se protéger, les vivres manquent

De nombreux Tunisiens ont formé samedi des comités de vigiles pour défendre leurs quartiers face aux pillards, après la multiplication des mises à sac et des agressions en province et dans la capitale, où les vivres commencent à manquer.

Un strict couvre-feu y est appliqué et le dispositif de sécurité a vidé le centre de toute circulation pendant la journée où de rares piétons se sont aventurés et où les commerces, cafés et banques sont restés fermés.

Mais quelques appels au secours, lancés par des habitants de quartiers du sud de Tunis qui réclamaient la venue de l'armée après avoir observé des mouvements suspects, ont été relayés par les télévisions, "Mes fils passent la nuit sur le toit à guetter tout mouvement suspect", a déclaré par téléphone un habitant de Mornag, à 16 km au sud de Tunis, qui comme beaucoup de Tunisiens s'est mobilisé pour se protéger.

Dans le village de Sidi Bouzid au nord de Tunis, l'armée a demandé à de jeunes vigiles de ne pas se faire trop visibles avant d'admettre leur présence dans la rue, à condition qu'ils soient habillés de blanc pour être facilement identifiés, a témoigné un habitant.

Le puissant syndicat, l'Union générale des travailleurs tunisiens (Ugtt), a invité dans un communiqué ses structures et ses adhérents à se joindre ou à encadrer les comités de vigiles. Ces comités se sont multipliés en province, selon différentes sources.

Par ailleurs, un manque de vivres a commencé à se faire ressentir dans la capitale au point que de nombreux citoyens ont demandé à l'armée d'organiser au moins la réouverture de boulangeries et d'épiceries.

"J'ai passé la journée avec une famille nombreuse et on n'a eu qu'un repas", a déclaré un cadre du nord de la ville, joint par téléphone. "J'ai passé la journée à me tourner les pouces, incapable de satisfaire les demandes des clients", a déclaré Salah Ben Zekhri qui tient un petit commerce près de la banlieue de Radès, au sud de la capitale.

Des journalistes de l'AFP ont vu de longues files se former devant les rares boulangeries ouvertes dans plusieurs quartiers de la banlieue nord.

Un grand hôtel de Tunis, où logent des journalistes, a indiqué commencer à ressentir un manque d'approvisionnement. "La cuisine n'a pas été livrée depuis une semaine, on vit sur les réserves et on a commencé à fabriquer notre pain", a dit à l'AFP un responsable de cet établissement.

Les restrictions à la circulation et le pillage de nombreux dépôts ont désorganisé les circuits de distribution des produits de première nécessité.

Les autorités se veulent toutefois rassurantes mais elles ont admis un "certain manque" de carburants dans les stations-service, et affirmé travailler pour y remédier.

Des Français de retour

Des touristes français piégés par les violences en Tunisie ont commencé à rentrer en France aujourd'hui, à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Selon le Syndicat national des agences de voyage (SNAV), la "quasi-totalité" des touristes français bloqués en Tunisie seront rentrés demain. 

Un couple a raconté que sur le trajet entre Zarzis et l'aéroport, ils ont été contrôlés 38 fois, dont seulement 2 par des personnes qu'ils ont formellement identifiées comme des policiers. Les autres contrôles étaient selon eux menés par des habitants qui voulaient savoir qui était dans le car.

"Quand ils voyaient qu'on était Français, ils nous laissaient passer", raconte Bernard E., 43 ans, qui souhaite conserver l'anonymat. Ils expliquent qu'ils ne se sont pas sentis en danger "sauf une nuit, où on n'a pas dormi, on se demandait ce qui se passait".

A l'image d'Aurélie, 28 ans, les touristes expliquent également ne pas s'être sentis en danger: "C'était impeccable, bien encadré. On nous a juste dit à partir de mercredi qu'il ne fallait pas sortir de l'hôtel".

28 jours qui ébranlèrent 23 ans de dictature (photos+vidéo)

 

 

Voici une chronologie de la révolte populaire tunisienne  qui a  conduit Ben Ali à fuir la Tunisie, et à débarquer en Arabie saoudite :

17 décembre 2010 : Mohamed Bouazizi, un jeune marchand de fruits et légumes ambulant, proteste contre la saisie de sa marchandise par la police.  Essayant de plaider sa cause et d'obtenir une autorisation et la restitution de son stock auprès de la municipalité et du gouvernorat, il s'y fait insulter et chasser s'immole à Sidi Bouzid (Centre-ouest). Il s’immole par le feu devant le siège de gouvernorat. Des commerçants rejoints par des jeunes qui dénoncent le manque de travail se rassemblent aussitôt pour manifester.

 

Mohhamed%20Bouaziz

 

19 décembre 2010 : Les manifestations de Sidi Bouzid prennent de l'ampleur et la police fait usage de gaz lacrymogène. Des dizaines de personnes sont arrêtées.

 

22 décembre 2010 : Houcine Neji, un jeune de 24 ans, se donne la mort par électrocution. Il ne voulait "plus de misère, plus de chômage".

24 décembre 2010 : Le mouvement gagne Bouziane, 240 km au sud de Tunis, ou a police tire à balles réelles sur des jeunes qui manifestaient pour le droit au travail à Menzel Bouzayane (60 km de Sidi Bouzid) et fait deux mortsdont Mohammad Ammari.

 
27 décembre - Le mouvement de protestation gagne Tunis, capitale de la Tunisie.Un millier de jeunes diplômés au chômage manifestent  pour la première fois à Tunis et sont dispersés à coups de matraques. Des témoins font état d'une douzaine de blessés.
 
 

28 décembre - Ben Ali dénonce une «instrumentalisation politique».  «Qu'une minorité d'extrémistes et d'agitateurs à la solde d'autrui et contre les intérêts de leur pays ait recours à la violence et aux troubles dans la rue (...) est inacceptable», affirme le président Ben Ali dans sa première allocution télévisée depuis le début des troubles.

 

 

29 décembre - Le chef de l'Etat effectue un remaniement ministériel partiel  et nomme un nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports.

5 janvier 2011 -  Mohamed Bouazizi, L'homme qui s'était immolé à Sidi Bouzid décède à l'hôpital.

 

 

 

6 janvier - Plusieurs milliers d'avocats se mettent en grève pour dénoncer la répression policière, tandis que les manifestations contre la pénurie d'emplois qualifiés et les entraves aux libertés publiques se poursuivent, tandis que les manifestations se poursuivent. La censure en ligne se durcit, plusieurs bloggeurs dissidents sont arrêtés.

 

9 janvier - Les autorités font état de 14 morts après les affrontements de la veille entre manifestants et forces de l'ordre à Thala, à Kasserine et à Regueb. «Le message a été reçu. Nous allons examiner ce qui doit être examiné, nous allons corriger ce qui doit être corrigé, mais la violence est une ligne rouge», affirme alors le ministre de la Communication, Samir Labidi, porte-parole du gouvernement.

10 janvier - Ben Ali intervient pour la deuxième fois à la télévision et dénonce des «actes terroristes» qu'il impute à «des éléments étrangers». Il promet en outre 300.000 créations d'emplois en deux ans. Le gouvernement tunisien donne l'ordre de fermer de toutes les écoles et universités du pays jusqu'à nouvel ordre.

11 janvier - Les manifestations  et la violence d’état  gagnent la banlieue de Tunis au son de «Ben Ali, nous n'avons plus peur». Samir Labidi, porte-parole du gouvernement, fait état de 21 morts depuis le début des troubles. «Tous les autres chiffres donnés par la télévision et les agences qui parlent de 40 à 50 (morts) sont totalement faux», ajoute-t-il. Selon la Fédération internationale des ligues de droits de l'homme (FIDH), le nombre de morts dans les émeutes en Tunisie s'élève à au moins 35.

 
Michèle Alliot-Marie propose une coopération sécuritaire au pouvoir tunisien, «pour que le droit de manifester puisse se faire en même temps que l'assurance de la sécurité.»
 
 

12 janvier - Le chef de l'Etat limoge le ministre de l'Intérieur, Rafik Belhaj Kacem. Un couvre-feu est décrété dans la capitale et sa banlieue.

13 janvier – Ben Ali  annonce à la télévision qu'il ne briguera pas de nouveau mandat en 2014, ordonne aux forces de l'ordre de ne plus faire usage de leurs armes et promet la liberté de la presse. Son discours donne lieu à une explosion de joie dans la capitale. En France, où il vit en exil, l'opposant Moncef Marzouki parle d'une centaine de morts depuis le début des événements.

14 janvier - Nouvelle manifestation à Tunis pour réclamer le départ immédiat de Ben Ali. Vers 15h15 (de Paris), le chef de l'Etat annonce le limogeage du gouvernement et la tenue d'élections législatives anticipées dans les six mois. Trois-quarts d'heure plus tard, il décrète l'état d'urgence et impose le couvre-feu dans tout le pays. Deux heures et demi plus tard, le Premier ministre, Mohamed Ghannouchi, annonce que Ben Ali est temporairement dans l'incapacité d'exercer ses fonctions et déclare assumer la charge de président par intérim jusqu'à des élections anticipées. En fait, Ben Ali a quitté en cachette la Tunisie.

15 janvier - L'Arabie saoudite confirme peu avant minuit, heure de Paris, que Zine El Abidine Ben Ali et sa famille se trouvent sur son sol pour une durée indéterminée. Fin de la première phase de la Révolution de Jasmin.

Le président du Parlement tunisien, Foued Mebazaa, a été proclamé président par intérim par le Conseil constitutionnel écartant ainsi la possibilité d'un retour à la tête de l'Etat de Zine El Abidine Ben Ali qui a fui en Arabie saoudite.

 

 

 Manifestations de soutien au peuple tunisien à Paris

A. S.


Manifestations de soutien au peuple tunisien

Image

 

 

Des manifestations organisées en soutien aux peuples tunisien et algériens se sont transformées en manifestation de joie suite à la fuite de l’ex président tunisien Ben Ali.

Des manifestations ont eu lieu à Paris et dans plusieurs villes de province, comme à Lyon, à Toulouse, à Marseille et à Tours mais aussi à travers l’Europe.

A Paris ce sont quelque 8 000 personnes qui ont défilé cet après-midi pour célébrer sa chute. 
Les manifestants, essentiellement des Tunisiens, des Franco-Tunisiens ainsi que des représentants des partis de gauche français, s'étaient rassemblés place de la République pour se rendre à la Place du Chatelet.

Un groupe de jeunes gens portaient des cercueils recouverts de drapeaux tunisiens avec des pancartes « Merci à nos martyrs, nous ne vous oublierons jamais », d’autres « Ben Ali assassin » ou encore « Tunisie libre et laïque ».

  Pour visionner nos photos de la manifestation à Paris cliquez ici


Les éloges du FMI à Ben Ali

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